Tensions en Grèce :
http://www.lexpress.fr/actualites/2/nou ... 20324.html
http://www.liberation.fr/monde/01013041 ... -a-athenes
http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... sBq9gV7PSg
http://www.lexpress.fr/actualites/2/par ... 21062.html
Six jours après la mort d'Alexis Grigoropoulos, âgé de 15 ans, tué samedi à Exarchia par un fonctionnaire de police , la Grèce continue de s'embraser. La police indique cependant observer une "baisse de tension" par rapport aux jours précédents et les autorités précisent rester sur le qui-vive. "Nous devons faire face à des éléments hétéroclites et il est difficile de prévoir l'évolution de la situation", a expliqué ainsi le porte-parole de la police, Panayotis Stathis.
Près de 1.200 personnes, membres de groupes de l'extrême gauche pour la plupart, défilaient calmement jeudi soir à Salonique. À Athènes, les manifestants, eux aussi d'extrême gauche, se dirigeaient jusqu'au Parlement au cri de "désarmez la police !", "un adolescent mort, la haine augmente !" et "les assassins doivent être punis !". Dans la matinée, des affrontements entre jeunes et policiers avaient éclaté, pour ne cesser qu'en fin d'après-midi, devant la prison athénienne de Korydallos, la principale de Grèce, où le policier inculpé aurait été conduit. Des affrontements ont également eu lieu devant la faculté d'agronomie et dans deux autres quartiers d'Athènes.
Appels à la démission du gouvernement
Officiellement, les établissements scolaires ont rouvert, après un jour de deuil mardi et une grève générale mercredi. Mais beaucoup de lycées et les principales universités d'Athènes restent occupés, dans l'attente d'assemblées générales pour décider de la suite du mouvement. Un conflit qui risque de s'enliser, d'autant que selon la loi en Grèce, la police ne peut pas intervenir dans les universités. La colère des jeunes Grecs est, selon des observateurs, le signe d'un profond malaise et d'une radicalisation de la jeunesse minée par l'insécurité économique et le chômage.
Pour tenter d'apaiser la situation, le Premier ministre grec Costas Caramanlis s'est déclaré "déterminé à renforcer le sentiment de sécurité publique et à soutenir les commerces qui ont subi des dégâts". Des propos qui n'ont pas rassuré l'opposition socialiste, qui a appelé mardi matin à la démission du gouvernement, déjà déstabilisé par une série de scandales et par les retombées de la crise économique internationale. "Nous avons un gouvernement qui a creusé les inégalités sociales et qui a très mal géré plusieurs problèmes comme la corruption", a déclaré le chef de l'opposition Georges Papandréou sur France 24, avant de dénoncer une politique conservatrice qui "a miné notre système d'éducation, notre système de santé", et a créé "une injustice sociale".
Les protestations font tache d'huile en Europe
De récents incidents ont éclaté dans plusieurs grandes villes d'Europe. En Italie, cinq policiers et un soldat ont été blessés mercredi à Rome et à Bologne lors d'affrontements avec des manifestants qui protestaient contre la mort du jeune Grec tué samedi par un policier. D'autres manifestations, qui ont dégénéré en affrontements avec la police, ont eu lieu en Espagne, à Madrid et Barcelone, tandis qu'un inconnu a lancé un engin incendiaire mercredi soir contre le consulat de Grèce à Moscou.
En France, deux véhicules ont été incendiés devant le consulat grec à Bordeaux. Deux responsables socialistes, Laurent Fabius, proche de la première secrétaire du PS Martine Aubry, et Julien Dray, soutien de Ségolène Royal, ont d'ailleurs mis en garde contre le risque de tache d'huile en France et en Europe des manifestations violentes en Grèce. "Ce qu'on voit en Grèce n'est pas du tout, malheureusement, hors du champ de ce qui peut arriver en France", a notamment déclaré l'ancien Premier ministre de François Mitterrand sur Europe 1 .
http://www.romandie.com/infos/ats/displ ... te=phf0338
Athènes toujours en proie aux violences
AP | 12.12.2008 | 20:04
Près d'une semaine après la mort d'un adolescent de 15 ans tué par des policiers, les violences se sont poursuivies vendredi à Athènes. De jeunes grecs ont jeté pierres et cocktails Molotov sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué par des jets de grenades assourdissantes et des tirs de gaz lacrymogène.
Le Premier ministre conservateur Costas Caramanlis a exclu de démissionner, malgré certains appels en ce sens, et d'organiser des élections anticipées, comme le réclame l'opposition.
Les incidents se sont déroulés sur la place Syntagma, dans le centre d'Athènes, et dans les environs. Les rues conduisant au centre ville étaient bouclées. Des manifestants ont également fait irruption au siège de la Banque nationale de Grèce, dans le centre de la capitale, faisant s'enfuir le personnel, paniqué. Devant le Parlement, un manifestant a accroché un drapeau anarchiste rouge et noir sur la tombe du Soldat Inconnu.
Ces troubles, les plus graves en Grèce depuis des décennies, ont éclaté après la mort samedi dernier d'un adolescent de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos. Depuis, ils se sont étendus. Des centaines de magasins et de voitures ont été détruits ou endommagés dans plusieurs villes du pays.
"Ce qui a commencé comme une explosion de rage, avec le meurtre d'Alexandros, devient maintenant une forme de protestation plus organisée", a déclaré Petros Constantinou, du Parti socialiste des travailleurs.
Ces violences ont ébranlé le gouvernement du Premier ministre conservateur Costas Caramanlis, déjà fragilisé par le mécontentement de l'opinion publique sur l'état de l'économie.
M. Caramanlis, dont le parti ne dispose que d'une majorité d'un siège au Parlement, a rejeté explicitement toute idée de démission, affirmant vendredi que la Grèce avait plutôt besoin de se concentrer sur la crise financière internationale.
"C'est ma préoccupation, ainsi que la préoccupation et la priorité du gouvernement, et non des scénarios sur les élections et les successions", a affirmé M. Caramanlis à Bruxelles, en marge du conseil européen. "Il ne faut pas confondre l'émotion ressentie par de jeunes étudiants concernant la mort d'un des leurs (...) et cette folie destructrice", a-t-il commenté.
Les manifestants, occupant des lycées et des universités, demandent au gouvernement de faire marche arrière sur des réductions de dépenses publiques qui ont été décidées, la démission du ministre de l'Intérieur du pays, et la libération d'émeutiers présumés qui ont été placés en détention. Une centaine de personnes ont été arrêtées pendant les émeutes et 70 ont été blessées.
Des manifestants ont aussi occupé brièvement une station de radio privée d'Athènes et ils ont lu un communiqué à l'antenne. Un bâtiment municipal, dans la ville de Ioannina, a aussi été occupé.
Les deux policiers impliqués dans la mort de l'adolescent ont été incarcérés en attendant leur procès, un pour meurtre et l'autre comme complice. Ils disent avoir été attaqués par un groupe de jeunes et que l'un d'eux a effectué des tirs de sommation, mais certains témoins avancent une autre version.
L'avocat des policiers, Alexis Cougias, a affirmé que les tests balistiques montraient que la balle qui a tué le jeune homme avait ricoché. Le rapport balistique n'a pas été rendu public.
Ces derniers jours, les actions de protestation ont débordé les frontières, avec des manifestations de soutien dans plusieurs pays européens, dont la France, l'Italie, l'Espagne et le Danemark. Des missions diplomatiques grecques ont été la cible d'actes de vandalisme à Istanbul et New York.
A Paris, plusieurs centaines de personnes répondant à l'appel d'une trentaine de mouvement d'étudiants, de syndicats et d'organisations de gauche et d'extrême gauche ont manifesté vendredi soir à proximité de l'ambassade de Grèce dans le XVIe arrondissement de Paris, en solidarité avec "la jeunesse et la population grecque". La manifestation s'est achevée sur des incidents qui ont opposé les forces de l'ordre et une centaine de jeunes. AP
Grèce: mini-attentats à Athènes mais aucun heurt
Il y a 1 jour
ATHENES (AFP) — Une série de mini-attentats ont secoué Athènes dans la nuit de vendredi à samedi mais aucun affrontement n'a été signalé en Grèce entre jeunes et forces de l'ordre après sept jours de violences urbaines qui ont bouleversé le pays.
Ces attentats qui n'ont pas été revendiqués ont visé cinq banques et un bureau local du parti conservateur au pouvoir Nouvelle Démocratie (ND) dans deux quartiers de la capitale.
Ils n'ont pas fait de victime mais seulement provoqué des dégâts matériels et des départ d'incendies rapidement maîtrisés par les pompiers.
Les succursales de la banque nationale Grèce (BNG), la première du pays, et des banques Agricole, Générale, et Citibank ont été visées.
Un supermarché et une boutique de ventes des produits de l'Office des télécommunications (OTE) qui jouxtaient deux des banques touchées ont aussi subi des dégâts.
Ces attentats ont été menés à l'aide de petites cartouches de gaz comme c'est souvent le cas à Athènes.
Deux voitures ont été incendiées dans deux quartiers de la capitale, à Guizi et Exarchia, le centre contestataire d'Athènes.
Aucune manifestation de lycéens et étudiants mobilisés depuis une semaine après la mort du jeune Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué samedi dernier par un policier à Exarchia n'était prévue samedi.
Seul un rassemblement dans la soirée à Exarchia a été annoncé pour rendre hommage au jeune Alexis, une semaine après sa mort.
La police a fait état depuis deux jours "d'une baisse de tension" par rapport au début de la semaine où de violentes échauffourées ont secoué Athènes, et les principales villes grecques.
Vendredi soir à Salonique, la grande métropole du nord de la Grèce, un millier de manifestants, appartenant à des groupes d'extrême gauche pour la plupart, ont défilé dans le centre-ville. Un groupe de manifestants a lancé à l'issue du rassemblement des projectiles contre les locaux de la Nouvelle-Démocratie, provoquant des dégâts matériels.
A Athènes, plus de deux cents personnes, étudiants et travailleurs qui occupent la Faculté de Droit de la capitale se sont rassemblées dans le calme aux abords de l'établissement.
Quelques heures auparavant, deux manifestations à l'appel des syndicats des élèves, des professeurs et des étudiants, avaient réuni 4.000 personnes à Athènes et 800 à Salonique.
De brefs heurts entre policiers et jeunes avaient eu lieu lors de la manifestation à Athènes.
Sur le plan politique, le Premier ministre Costas Caramanlis, mis à mal par la crise, a exclu vendredi de se retirer ou d'organiser des élections législatives anticipées.
"Comme je l'ai dit dans le passé, il est trop tôt pour que je prenne ma retraite", a-t-il dit à des journalistes en marge d'une réunion à Bruxelles des chefs d'Etat et de gouvernement européens.
Il a souligné que "la Grèce est un pays sûr" qui a "les moyens, avec ses institutions démocratiques, de maintenir la sécurité de sa population".
